PRAVDA

"Nous mentions le matin, nous mentions le soir, il n'y a pas une seule chose dont nous pouvons être fièrs " .

Cette  petite phrase n'aurait jamais du sortir du cercle intime dans lequel elle fut prononcée, on me l'a répétée à la radio (j'ai adopté France Culture ).

Elle a été dite pas le premier ministre hongrois qui justifiait d'avoir menti au peuple pour gagner les élections en avril dernier et donc cacher un plan d'austérité qui serait mis en place après la victoire.

En fait, il justifiait le mensonge érigé en système politique depuis la chute du communisme en 1989: en gros à droite comme à gauche les politiques mentent au peuple depuis plusieurs années.

Je ne sais ce qui se passera dans les jours qui suivent mais ce cynisme fait froid dans le dos!

Etre  hongrois et apprendre que depuis 17 ans la démocratie et la liberté d'expression ne sont que des leurres.

Que depuis 17 ans les hongrois sont trahis par une classe politique qui ne fait pas mieux que les communistes chassés du pouvoir, alors même que le peuple y avaient vu une avancée très nette par rapport à la transparence politique.

Et chez nous quand est-ce que l'on nous ment le matin , le soir ou bien le matin et le soir?

Ca me saoule de tomber dans le scepticisme ambiant, je veux pouvoir croire que ma voix peut compter mais parfois j'ai de gros doutes....

Coluche où est-tu ????  Pas en Hongrie cela se saurait....

Mais peut-on regretter l'absence d'un amuseur si affûté soit-il, et ne plus croire en nos hommes politiques?

Non et non, trop d'entre-eux s'en frotteraient les mains et profiteraient de ce désintérêt pour la Res Publica afin se faire une  place au soleil.