Ballon d'oxygène

Publié le par Mamezelletine

J’ai bien de la chance car j’ai eu un très beau week-end culturel.

 
Cela change de l’affreux trajet prison –hôpital qui en ces jours de grève devient horrible !

 
Vendredi soir j’ai fait 2h 45 de voiture pour 50 minutes de visite !

 
Mon malade surmonte tant bien que mal ses souffrances et son désespoir on fait semblant de croire que tout va aller bien et que c’est l’histoire de quelques jours !

 
Heureusement que j’ai eu samedi soir et cet après-midi un petit ballon d’oxygène :



Deux pièces de Vaclav Havel : 


                                      Pétition 

                                  et 

                          Vernissage.

 
Elles font partie d’un triptyque avec la troisième pièce Audience, que Vaclav écrit pour divertir ses amis dissidents comme lui.

 
Dans les trois pièces Ferdinand Vanek, est un auteur dramatique que le pouvoir communiste veut écraser et faire taire.

Dans Pétition il retrouve un ami intellectuel à la botte du pouvoir en place, qui lui demande de faire circuler une pétition pour faire libérer le fiancé de sa fille emprisonné.
 
L’ami en question déploie des trésors d’arguments pour ne pas signer la pétition ! 
 
Une vraie leçon de dialectique.
 
Dans Vernissage, un couple plutôt jeune bourgeois branchés, est payé par le pouvoir en place pour tenter de faire changer Ferdinand en lui faisant briller tout ce qu’il pourrait gagner à sortir de la dissidence.

Sous des allures frivoles, le texte est là aussi terriblement efficace.
 


Ferdinand est extraordinairement calme et serein, tellement simple par rapport à ses interlocuteurs qui eux sont torturés par leurs contradictions : le pays est pourri mais ils contribuent à cette pourriture tandis que d’autres paient de leur liberté pour condamner cette pourriture.


a croire qu'il est plus facile d'être dans la peau de Ferdinand qui n'a pas l'air de souffrir des privations, des poursuites, des surveillances.... alors que les autres ont à se battre en permanence pour rester dans les faveurs !
 
Vous reconnaîtrez dans Ferdinand le double de Vaclav Havel qui a bien sûr écrit ce qu’il vivait à cette époque.



 
On ressort de là en ce disant 


« moi je sais quel côté je choisirais » 


Alors déjà que j’étais gonflée à bloc, le vieux Sergio il n’a qu’à bien se tenir !!!!


Bon lundi à tous.



 

havel.jpg

 

 
 
 
 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article